Nous sommes au Moyen-âge, dans la petite ville universitaire de Wittenberg. Johannes Faust, un professeur, brûle sa bibliothèque, car il est frustré par l’inutilité du savoir de son époque.
Méphistophélès entend sa colère et lui propose une connaissance illimitée. Faust accepte et découvre entre autres choses: les microbes, la vapeur ou la radio. Il entraîne ainsi, une véritable révolution industrielle anticipée. Et donc de nombreux bouleversements dans une société, loin d’être prête, tant au niveau de ses croyances, qu’aux niveaux politique et économique.
Nous suivons Faust de Wittenberg à Nuremberg, où il fera la connaissance de l’amour de sa vie , Marguerite, une femme exceptionnelle pour son temps. Puis, il se réfugiera à Londres, où il continuera son ouvre, toujours accompagné de son fidèle élève Wagner, mais aussi de Méphistophélès, visible de lui seul, et toujours prompt à lui apprendre les travers de ses contemporains.
Le sujet de ce livre est connu: le mythe de Faust. Michael Swanwick, nous en fait un merveilleux roman de SF, où nous trouvons, tout à la fois, de l’uchronie et du steampunk.
Le style est clair. Le traitement original du mythe nous entraîne à réfléchir sur la connaissance et ses conséquences sur le monde tout en nous faisant vivre une aventure palpitante. De plus grâce à l’idylle entre Faust et Marguerite, l’auteur n’oublie pas de donner une dimension humaine à son ouvre.
Bref, un très grand plaisir de lecture.