« Substance Mort » est l’un des derniers romans écrits par Philip K. Dick. On y trouve un auteur préoccupé de sujets sérieux, et même, en l’occurrence, dramatique, puisque c’est de drogue dont il s’agit. Le monde dévoilé ici, qui se veut légèrement anticipatif, est ravagé par une drogue appelée « Mort », drogue dure dont les plus accrocs finissent fous, aphasiques, ou victimes du « split-brain » (lorsque les hémisphères cérébraux ne sont plus reliés et fonctionnent indépendamment). Pourtant point d’élément véritablement imaginaire ici. Le principe est celui de gros bonnet/petit dealer/consommateur, on nous décrit la méthode utilisée par les « pushers », sans que jamais rien ne puisse être rapproché, et même superposé à ce que le milieu de la drogue peut réellement accomplir dans nos sociétés.
L’histoire en elle-même ne fait que décrire, avec talent, la lente dégradation d’une bande de drogués, dont un n’est autre qu’un policier en civil. L’intrigue est assez classique, mais néanmoins réussie.
Un livre dur, brutal, pratiquement dépourvu de recul. A lire si le sujet vous intéresse.

Note :
3/5