La fin du monde, c’est demain matin ! On est loin des émeutes imaginées, chacun prépare à sa manière ses derniers jours avant que les fragments de la Lune ne soient précipités sur la Terre , et ne tente pas même de rejoindre les pôles où, paraît-il, une chance infime de survivre au cataclysme existerait. On semble plus occupé à préparer le marathon de danse sur Trafalgar Square, ou à écouter Blue FM.
Mais ici, à Londres, il y a ce film magique, preuve de la bataille cosmique qui se cache derrière l’Apocalypse, que d’étranges personnages se disputent…Mais que raconte-t-il vraiment ? Et à quelques heures de la fin du monde, cela peut-il encore avoir la moindre importance ?

Il n’y a rien à redire sur l’écriture de David Calvo : récit intelligemment structuré, bon style, et une grande capacité à amener le lecteur là où il le veut… Le problème avec ce livre (ou plutôt, ce qui impressionne), c’est qu’il est dérangeant, troublant, et oscille de manière inhabituelle entre un humour à la Monthy Python et un profond désespoir, si ce n’est du pessimisme pur et simple. Une fin du monde baroque à mille lieues des banalités pondues sur le thème, envoûtante et inquiétante. Et au final, sans aucun doute, un très bon livre.

Note :
5/5