Première moitié du XXème siècle… Napoléon III n’a pas quitté le pouvoir. Il n’a pas été vaincu et règne sur son empire, allié à une race d’ « extra-humains », les Ishkiss, débarqués sur Paris lors de la clôture de l’exposition universelle.
L’échange de technologies (organique pour les Ishkiss, mécanique pour les humains) paraît tout autant bénéfique à une race d’extra-humains que l’on dit mourante, qu’à un empereur qui l’emploie pour resserrer son emprise sur les siens, dans un empire qui a pris les traits d’une véritable dictature.
Mais les rebelles réfugiés sur Guernesey gardent un espoir, que le héros de ce récit – Jule Vernes en personne – devra lui-même retrouver, sur la colonie lunaire.
On saurait, sans l’ombre d’un doute, formuler certaines critiques à l’encontre de ce roman. Manque d’originalité dans l’intrigue, et dans les rebondissements, qui n’en sont pas moins dignes d’un roman d’aventure correct.
Mais ce n’est que le premier roman de Johan Heliot, et le talent est là . L’auteur sait donner de la force à son oeuvre et use d’un style riche et agréable.
Ce qui m’a le plus convaincu, finalement, c’est le choix des protagonistes, figures historiques réelles de l’époque choisie, au sujet desquels unhe postface de l’auteur apporte maints éclaircissements. Après Pagel et le duo Gaborit-Colin, Heliot vient à son tour s’associer pour fonder les bases d’un steampunk Français. Mais il présente aussi le steampunk comme une sorte d’alternative au roman historique, donnant un éclairage nouveau à des faits et personnages historiques. Une nouvelle voie à suivre, dont « La Lune seule le sait » montre admirablement bien le chemin.