Vengeance, de Fabrice Colin

Tirius Barkhan, servant du frère de l’empereur, accepte pour lui de passer pour un criminel, et de frôler la mort. Il est prêt à prendre ce risque : le temps où le frère deviendra lui-même Imperator est proche, il pourra alors revenir parmi les siens… Du moins, c’est ce qui lui a été dit. Les honneurs qui l’attendent ne seront peut-être pas ceux qu’il espérait.

Après l’excellent « A vos souhaits », Fabrice Colin se tente encore à un nouveau style ; dans Vengeance, il s’essaie à l’heroïc-fantasy traditionnelle, plus proche de l’écriture d’un David Gemmell. Le style est bon, l’intrigue bien menée avec son petit lot de rebondissements et ses personnages à la fois héroïques et humains. On est bien en peine de trouver à ce livre de véritables défauts. On est bien en peine, aussi, de lui trouver de véritables qualités. C’est bien simple, je ne suis pratiquement jamais rentré dans l’histoire. Cela m’a rappelé ce que j’avais ressenti à la lecture de « Le fiel », de son compère Mathieu Gaborit : on oscille entre le talent naturel de l’auteur, et des clichés sans intérêt. Dans l’ensemble, c’est plutôt « au milieu ». Je me demande si l’auteur n’a pas gâché une partie de son récit en cherchant trop à se plier à l’écriture et même à la morale de l’heroïc-fantasy classique, plutôt qu’à ses préoccupations personnelles (parfois torturées, si j’en juge par la nouvelle publiée dans l’excellent recueil « Légendaires », mais bien plus fortes). Un roman qui se lit rapidement, mais sans passion. A ce titre, le résumé de l’histoire offert par la quatrième de couverture n’arrange pas les choses car il la présente fort mal, et en révèle plus de la moitié. Il gâche la découverte de l’intrigue,ce qui a peut-être, d’ailleurs, contribué à mon désintérêt… Remarque, le titre lui-même fait un peu office de spoiler, alors…

Ma note est ici purement indicative. Franchement, je reste perplexe.

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