Que vous soyez joueur débutant de LODD ou visiteur de passage, cette intro vous permettra de connaître les grands principes de ce jeu : son univers, ses règles. Si vous débutez complètement en jeu de rôles ou ne savez pas ce que c’est, nous vous invitons plutôt à lire notre introduction au jeu de rôles.
1 – Paix et prospérité
Notre monde est en paix. C’est une paix fragile, artificielle, qui se limite aux apparences pour certaines des régions du globe. C’est sous cet augure que la première des religions Humaines, le Cerclisme, est au bord du schisme, alors que son l’éclatement pourrait causer la partition de la Pérennie, le plus vaste et le plus peuplé des territoires peuplés de ce monde, dont la religion et les dirigeants sont le maigre ciment de cette ère de pacifisme.
Une paix fragile, c’est une paix quand même. Alors cessez de vous demander si les émissaires Ombres et les exaltés Belsaques pourraient vous tenir tête en duel, mettez vos saloperies d’épées au fourreau, asseyez-vous, et apprenez.
C’est une paix pendant laquelle le Nord regarde avec envie ces exilés du Sud, ces conquérants qui disposent d’un territoire sans limites, pendant que le Nord se met à la merci, par sa surpopulation, de la moindre mauvaise récolte, du moindre caprice de la nature. C’est une paix où les cinq espèces Sentientes se croisent sur tous les territoires, sans se mêler, distantes, méfiantes, les armes lustrées et affûtées prêtes à quitter leur fourreau.
Une paix où la peur irrationnelle des Djinns sème la folie et la discorde dans les territoires du centre, aux abords de cet immense désert du Ghartan qui nous sépare tous, Humains du Nord, Sibiles, Belsaques, Humains du Sud.
2 – Pérennie, coeur du monde
Le plus ancien, le plus puissant, le plus vaste et le plus peuplé des pays de ce monde. Du moins, c’est ce qu’en disent ses habitants. Le royaume de Pérennie. Un quart des terres émergées, plus de la moitié de la population Humaine, soit plus de cent millions d’âmes.
Les serfs dans les champs et dans les bas quartiers des cités, les nobles dans les beaux quartiers, se pavanant sous les titres de chevalier, de chef de la milice, de diplomate, de négociant, de maître artisan ou maître d’arme.
Et les Bien-Nés – ceux qui se disent tellement au-dessus de la plèbe qu’ils estiment ne plus être des Humains, mais une race à part – en guise de noblesse de la noblesse. Ils dirigent les armées, ils gouvernent les Seigneuries, ils décident que dix mille gosses de votre région subiront la conscription pour aller se faire massacrer gaiement sur un front lointain qu’ils ne sauraient pas même placer sur une carte ; ou ils préfèrent choisir dix mille serfs de votre cité et leur ordonner de creuser et déblayer une nouvelle route, ou d’apporter leurs bras pour bâtir un nouvel édifice pour l’Eglise Cercliste.
Et même les Bien-Nés se plient devant la volonté du souverain de Pérennie, le roi Martin de Pérennie. Ils plieront jusqu’à ce qu’il ait atteint ses cinquante années, âge auquel le maître de la Pérennie, « premier des Bien-Nés », devra abdiquer et choisir son successeur parmi les Bien-Nés candidats à sa succession.
La Pérennie a donné à notre monde son langage dominant (le Commun, forme simplifiée du Syakth ancien), sa monnaie, et sa chronologie, selon laquelle nous vivons actuellement l’an 1199 de l’ère de la Pérennie, une ère qui aurait commencé lors de la fondation du royaume. Et en un sens, c’est une réalité : le monde entier vit à l’ère de la Pérennie. Quand la Pérennie est en paix et noue le dialogue, c’est la planète entière qui dialogue et se convertit au pacifisme. Quand elle choisit la guerre, toutes les terres habitées sentent le conflit les embraser, comme si elles avaient été placées sur le front, en première ligne.
Pourtant l’histoire aurait dû leur apprendre à perdre de leur superbe. Les Sibiles, ces hommes-tigres peuplant les forêts de l’est, leur ont fait subir de multiples revers par le passé, des défaites que les Pérennes ne se sont jamais expliqué. Mais dont ils pensent néanmoins être sorti grandis. Mais il y a aussi le Darkane à l’ouest, cet ancien territoire de la Pérennie mené par des Bien-Nés dissidents, dispersés dans son désert éponyme, qu’ils n’ont jamais pu ramener dans leur giron.
Quelque part, tout territoire qui ne prête pas allégeance à la couronne de Pérennie pose problème. Mais les Sibiles et Darkènes ont cette particularité d’être aux portes de la Pérennie. Une relation historique vieille de tant de siècles…
3 – Ces hommes-animaux qui peuplent nos terres
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